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Histoires Des Invitées

Brillante Liaison 3

Par Rubberjohn

 

Emma, la révélation

Peter n'avait pas réagi au départ brutal d'Emma. Son impétuosité et son audace naturelles le subjuguaient autant qu'elles l'agaçaient. Emme était une femme entière, dynamique, séduisante dans son excès. Son caractère fétichiste parfaitement assumé ne l'avait pas dérangé dans le déroulement de sa carrière, tant elle irradiait de spontanéité et de charme, mais aussi d'élégance et de talent. Ses vêtements de vinyl, de latex ou de cuir ne provenaient pas d'une obscure sex shop, mais des meilleurs designers, comme Thierry Mugler ou Gaultier, ou encore des créateurs vinyl ou latex comme Peter Lehr ou House of Harlot. Elle avait une des toutes premières clientes assidues de Wanda Nylon, célèbre pour sa collection de vêtements en vinyl.

Ce mélange de provocation et de charme était l'atout maître d'Emma. Peter n'arrivait pas à imaginer cette femme dominée et meurtrie, voire diminuée dans ses facultés physiques ou mentales par une mise en esclavage dur. Pourtant, à y réfléchir comme il le faisait depuis son départ subit, il arrivait à percevoir derrière son statut de femme professionnelle attirante un personnage plus complexe, un désir de violence perceptible dans leurs jeux érotiques, un goût non dissimulé pour les lectures les plus hard. Il l'avait souvent surprise à lire les pages les plus violentes de FetLife ou de BME, à regarder des vidéos de sites extrêmes. Mais il n'avait pas prêté attention à ces signaux anodins, au fond, pour des pratiques imaginaires et rarement vécues comme cette nouvelle qu'il avait lui-même lu avec trouble, Fin de partie pour Christeen, qui décrit une esclave qui, une fois libérée de quinze années de contrat avec son maître, décide de s'engager dans une vie de prostituée maso jusqu'à en mourir. Emma aimait aussi beaucoup cette autre nouvelle qui circule sur le web où une jeune femme décide de se faire enfermer en latex dans un caisson étanche, A View of the Mountains.

Perdu dans ses réflexions, gagné par la somnolence justifiée à 3h00 du matin, Peter n'entend pas la sonnette de l'entrée de leur appartement. Puis des coups à la porte finissent par le sortir de sa léthargie et il se dirige, vêtu de sa combinaison latex habituelle, ganté et cagoulé, vers la porte. Il voit dans l'œilleton de la porte Emma, ruisselante, les cheveux effondrés… et il ouvre pour la laisser entrer. Le spectacle qu'elle offre est troublant. Elle porte son trench en vinyl boutonné et ceinturé, mais n'a plus la combinaison de latex avec laquelle elle était partie et se trouve pieds nus. Elle lui tombe dans les bras, ils s'embrassent intensément et Peter finit par lui demander séchement : " D'où viens-tu ? ".

Emma sans rien dire, fouille dans sa poche et en sort une liasse de billets trempés qu'elle tend à Peter qui lâche de façon sardonique " Tu as fait un casse ? ". " Voilà, deux jours de passes SM " répond-elle. " Maintenant, Peter, tu sais clairement qui je suis, qui je peux être. Fais de moi ce que tu veux. Rejette-moi, bats-moi, enferme-moi, tue-moi, mais décide ce que tu veux faire de cette pute maso vient de se faire plus de 5000 € en deux jours et deux nuits ininterrompues. Garde cet argent, c'est à toi. Mais maintenant, je t'en prie, laisse-moi dormir, toute la journée, appelle demain au bureau pour leur dire que je suis souffrante, et nous parlerons demain soir. " Elle se dirige vers la salle de bains où sans retirer son trench de vinyl elle se précipite sous une douche brûlante. Peter la laisse et retourne se coucher sur le canapé du salon où il ne trouve pas aisément le sommeil, sonné par le spectacle de cette femme qu'il ne reconnaissait plus.

Le talent d'Emma

Le matin, Peter part comme à l'accoutumée vers 8h30 à son bureau de La Défense où il doit continuer à négocier une affaire complexe avec une industriel chinois qui souhaite s'implanter en France. Il ne cherche pas à prendre des nouvelles d'Emma pendant toute la journée. Il rentre tardivement à l'appartement où il trouve Emma en combinaison et cagoule latex, bâillonnée, attachée aux quatre coins de leur lit par des chaînes verrouillées par des cadenas. Peter a souvent attaché Emma ainsi mais c'est la première fois qu'elle le fait seule. Il ne résiste pas au plaisir de lui caresser les seins sous le latex avant de lui retirer son bâillon. " Et bien, parlons " dit-il. " Je ne détache pas, tu as choisi cette position. Comment vas-tu ? " " Oui laisse-moi ainsi, je vais bien, j'ai dormi au moins douze heures dans mon imper trempé, avant de m'installer comme cela vers 15h00. Je pensais que te rentrerais plus tôt, mais tout va bien, je suis endolorie de partout… "

" Et bien raconte moi ta sortie. C'était prémédité ou improvisé ? " " Les deux Peter. Je ne voulais rien te dire mais j'avais repris des contacts par l'intermédiaire d'un ancien client de New-York qui est avocat et que j'ai rencontré fortuitement au cours d'une négociation il y a plusieurs mois. Nous avons pris un verre un soir en sortant des discussions et m'a laissé sa carte. J'avais repris contact avec lui et il m'avait donné une adresse. C'est là où je suis allé vendredi soir. "

- Qu'est-ce que c'est ? Son appartement ?
- Non, ne crois pas ça, c'est une boîte sado maso clandestine dans le XVIe
- Et alors, tu as été là, et tu as dit je suis à vous pour de l'argent ??

- Non, je ne connaissais personne, mais une femme seule en vinyl et latex dans un endroit comme ça, c'est une invitation explicite, c'est clairement une pute, ou une bourgeoise en quête d'émotions fortes. Quelques types se sont rapprochés de moi et m'ont proposé de sortir avec eux pour aller dans une soirée privée. J'ai accepté. Et je leur ai dit que ce serait pour de l'argent. Mais sans limites.

Peter réagit violemment ;

- Mais c'est totalement débile, Emma, des gens que tu ne connais pas, sans papier, sans téléphone, je ne savais pas où tu étais. Ils auraient pu te tuer !

- Oui, bien sûr, j'y ai pensé. Mais je voulais cette expérience. Je voulais te démontrer que je pouvais le faire. Sans sécurité.

- Ils m'ont cagoulée, attachée les bras dans le dos avec des sangles, les chevilles également, poussée dans le coffre de leur voiture. On a roulé au moins une heure et quand ils m'ont sortie j'ai sentie l'odeur de l'herbe humide. C'était une maison, avec une allée en gravier. Ils m'ont détaché les chevilles, j'ai pu marcher jusqu'à un perron, gravi quelques marches, puis descendu un escalier en pierre pour aller dans un endroit humide, une cave sûrement. Ils me tenaient par les bras pour éviter que je tombe. Je n'ai jamais rien vu.

- Puis ?

- Ecoute, imagine ce que peuvent faire quatre types avec une pute maso… Ils m'ont dit pour 3000 € tu fais tout. J'ai répondu oui bien sûr mais avec protection. Ils étaient d'accord. Il y avait aussi des femmes dans le groupe.

- Et ?

- Tu veux tout savoir, combien de fois ils m'ont enculée, fouettée, baisée. Ecoute Peter, tu vas me détester. Dis-moi tout de suite que c'est la fin entre nous.

- Non, je veux tout savoir. Je ne te donnerai ma décision qu'après ton récit.

- Il était tard, j'ai perdu tout point de repère, mais rassure-toi je n'ai pas pris de drogue, ni même d'alcool. Je leur ai dit que je voulais être consciente de tout. Ils m'ont respecté. Ils avaient à faire à quelqu'un de consentant, payée, ils ne voulaient pas d'ennuis. Tous des avocats, des médecins, des juges, j'imagine. Avec leurs femmes. Leurs maîtresses. Pas d'ennui donc avec la pute, mais ils allaient la faire souffrir, c'était le clou de la soirée, ça sert à ça une pute maso.

- Passons sur la philosophie. Donne-moi les détails ? Ils t'ont attachée, puis fouettée ?

- Oui, bien sûr, ils ont fait un concours, j'ai été attachée sur une croix de Saint-André, d'abord sur le ventre, puis sur le dos. C'était à celui, ou celle, qui ferait la plus belle marque. C'est comme cela qu'ils ont méthodiquement lacéré la combinaison. Je ne pouvais pas hurler, j'avais un bâillon sous la cagoule en latex épais qu'ils m'avaient mise. J'avais la bouche maintenue ouverte, mais je ne voyais rie, je n'entendais pas grand-chose. Puis ils m'ont couché sur le ventre sur une table, dure, en bois je pense, ils m'ont ligoté puis méthodiquement pénétré par les trois orifices. J'ai tout eu. Des bouteilles, des sexes, des godes de toute taille. ils m'ont même mis des vers de terre, des fourmis dans le vagin, de l'urine dans le rectum. Ils venaient se vider tout à tour. Ils sont allés chercher un speculum, pour m'ouvrir largement l'anus, ce qui me laisse penser qu'il y avait des médecins dans le groupe, et m'ont aussi déversé des litres de bière. Evidemment j'ai tout rejeté au bout d'un moment dans des crampes horribles. Ils ont récupéré dans un bocal et m'ont fait boire ce lavement. Cela les faisait rire.

- Et toi, Emma, et toi, que ressentais-tu ?

- Peter, tu vas me détester. J'avoue avoir aimé. Tout. Chacune de ces sensations. Etre salie, utilisée. J'ai toujours aimé ça Peter, depuis mon adolescence. Pardonne-moi ! Je comprendrai que tu sois choqué par cette histoire. Je t'aime depuis notre première rencontre, avec ton côté un peu coincé, ce fétichisme non assumé, tendre, je voulais éviter cela, mais tu m'as provoquée, et il aurait fallu un jour que ça explose. J'ai tenu des années sans ces sensations, mais désormais je veux les vivre pour toi.

- Qu'ont-ils fait encore ?

- Tu veux tout savoir, vraiment tout ?

- Maintenant je suis prêt à tout !

- Ils m'ont retournée, couchée au sol, puis tour à tour, ils sont venus me fouetter les seins et le sexe. Puis ils m'ont couverte de sperme, les hommes éjaculaient en visant ma bouche, puis ils ont essayé l'urine avant les excréments. Un d'entre eux a eu l'idée de ramener du fumier du jardin, ils ont bien aimé l'idée, mais le maître de maison a pensé qu'il valait mieux faire cela dehors. Ils m'ont alors trainé vers le jardin, nous n'avons pas marché longtemps, il devait y avoir une issue directe de la cave, puis ils m'ont à nouveau attaché les chevilles et les poignets puis étendue dans une sorte de fosse avec des déchets humides qui me rentraient dans le dos , et ils ont déversé une brouette de fumier frais sur moi, toujours en me frappant. Puis ils sont partis dans la maison en riant, me laissant seule. Je ne savais pas s'il faisait jour. Je me suis endormie, épuisée.

- Et ça aussi, tu as aimé ?

- Oui, je t'ai dit que mon amant de New-York m'avait initiée à la scatologie. Cela ne me choque plus.

- Puis ?

- Quelques moments plus tard, peut-être une heure, ou deux, ils sont revenus me chercher. Ils m'ont mis debout, j'étais toujours dans ma combinaison en latex en lambeaux, puis ils m'ont arrosé au jet de jardin. L'eau était froide, mais cela me réveillait, j'étais bien, lucide. Rassurée de l'état d'esprit de mes bourreaux. Non ils n'allaient pas me mutiler. J'avais confiance. Une femme est venue déchirer le reste de la combinaison et me mettre nue. Elle m'a frotté le corps avec des herbes mouillées, comme un cheval, puis à nouveau rincée avec le jet d'eau. J'étais propre, ou presque. Les marques me faisaient mal. L'un d'entre eux eu l'idée de prendre des orties pour me fouetter les seins, puis ils ont bourré les orties fraîches dans mon vagin. C'était atroce. La douleur irradiait dans tout mon bas ventre. Pliée en deux de douleur, je tenais à peine debout. Ils m'ont à nouveau trainée vers l'intérieur et à nouveau ligotée sur une table basse, sur le dos. Je ne savais pas ce qu'ils voulaient à nouveau faire de moi. J'étais prête à tout. J'ai été vite fixée sur mon sort. Une femme s'est accroupie et à commencer à me lécher le sexe. C'était bon, apaisant, après les orties. Puis elle a commencé à introduire un doigt, ouvrant délicatement et méthodiquement mon vagin qui se relâchait, puis deux doigts. Je mouillais intensément, mais j'ai sentie qu'elle ajoutait à l'humidité de mon désir un fluide pour faciliter la pénétration. Et soudain j'ai senti sa main entière me pénétrer, prendre sa place délicatement, explorer chaque recoin de mon sexe avec ses doigts experts, pendant que l'autre main caressait mon clitoris. Je sentais monter un orgasme puissant. Soudain je me suis cambrée, mon vagin s'est contracté et j'ai eu le plus bel orgasme de ma vie, long, durable, avec des répliques qui se répercutaient dans tout le corps. Je jouissais en râlant. Je lui ai dit à travers la cagoule d'enfoncer sa main, elle a compris et l'a fait. Mieux encore elle introduisait dans mon anus un gode en acier, dont je reconnaissais le froideur, qu'elle faisait pénétrer lentement, pas petits coups, pour l'enfoncer au maximum… Je continuais à jouir, Peter. Je voulais jouir encore et toujours. Elle s'est retirée délicatement et j'ai alors senti une langue râpeuse sur mon sexe largement ouvert, puis une forte pression sur mes seins. Un chien. Un grand chien qui m'a pénétré brutalement, profondément, et a entreprise de me ramoner sans ménagement en s'installant avec son noeud dur pendant de longues minutes. J'étais en apesanteur, je n'avais jamais connu ça. Cette intensité et cette douceur, à la fois. Une femme me caressait le visage. J'étais apaisée. Puis le chiens'est retiré. Je n'ai entendu de leur conversation étouffée par le latex " Quelle belle pute, quand même ! ". J'étais fière de moi. De mon audace et de mon endurance. Ils m'ont abandonnée sur cette table pendant qu'ils allaient probablement se restaurer. J'étais profondément bien.

- Bon, dit Peter, je commence à comprendre pourquoi tu trouves mes pénétrations un peu… basiques !

- Ne m'en veux pas, je t'en supplie. Comprends-moi !

- Comment s'est achevée cette belle séquence ? ajoute-t-li avec agacement.

- Et bien ils sont revenus de leurs agapes, je n'avais toujours aucun sens de l'heure. Ils m'ont détachée, relevée, remis la jupe et la veste de latex, puis le ciré en vinyl, sans enlever la cagoule. Nous allons te reconduire à Paris, je viens de téléphoner, des amis t'attendront Porte de Montreuil. Il y a là-bas un bordel où ils te feront passer la fin de la journée sans perdre ton temps. Voici les 3000 € promis, ne te les fais pas voler. Tu peux revenir quand tu veux dans la boîte. Nous aurons d'autres surprises pour toi. Ils m'ont embarqué dans la voiture, puis arrêté sur les boulevards des maréchaux, où discrètement, ils m'ont enlevé la cagoule, extrait du coffre, remise debout, intimé l'ordre de ne pas me retourner et d'attendre là. Puis ils sont partis. Un gros 4x4 noir est arrivé immédiatement, vitres fumées, une porte s'est ouverte et j'ai été tirée à l'intérieur et immédiatement on m'a remis une autre cagoule, un collier de métal et j'ai entendu un cadenas le fermer. L'homme qui m'a tiré à l'intérieur me dit. " Bienvenue, voici nos conditions : 30 € la pipe, 80€ la pénétration vaginale, 150 € la sodomie. Tu t'arrêtes quand tu auras amassé 3000 €, dont 1000 pour nous. Là où on t'en emmène tu auras des clients. Rapports protégés, bien sûr. " J'ai répondu que j'acceptais mais que Je prenais le fouet pour 50 € de plus. " Vendu, m'a-t-il dit, j'aime bien travailler avec des belles putes comme toi. Ca change du tout-venant. La pute bourgeoise occasionnelle, c'est l'idéal. Ce sont les plus salopes car elles viennent pour jouir de leur dégradation, il n'y a pas d'embrouilles et mes clients adorent ça !. D'ailleurs on commencera par moi, gratuitement, je trouve que tu as de la classe, tes vêtements sont superbes. Voilà, nous y sommes. Sors ! Je descends de la voiture avec prudence, cherchant le sol, puis je me relève. Il me guide par le bras.

Puis nous entrons dans cet hôtel de passe qui sent la crasse, la pisse, la sueur. Tous les clichés du genre, je suis désolée. Mais c'était bien ça. On monte deux étages et on entre dans une chambre ou je suis poussée sur le lit. Sans me déshabiller il me pénètre immédiatement sans ménagement tellement je suis mouillée et il me fait jouir.

" Je te laisse, je ne t'attache pas, j'ai confiance, je suis à l'entrée et je compte… ". Alors commence un défilé qui ne s'arrêtera qu'au 3000 ème euro. Je n'ai pas compté pour ma part. Pas le temps, pas envie. Des sexes qui me pénètrent, sans fin. J'ai pratiquement pu jouir à chaque rapport avant que la douleur ne vienne altérer mes sensations. C'est là où j'ai demandée à être fouettée sans ménagement. Mais comme ils n'avaient pas de fouet ou de cravache, ce fut avec des ceintures, parfois avec le bout métallique. Mais ça allait plus vite. La douleur était addictive, plus ils me frappaient, plus je m'évadais. Plus j'avais mal, plus j'arrivais à jouir. Et puis ce fut fini. Il m'a remis l'argent dans la poche de mon ciré, ma redonné en gentleman mes vêtements de latex et il m'a raccompagnée toujours cagoulée à la station de taxi. Je suis arrivée ici quelques minutes plus tard.

- Bien, dis Peter, merci pour ce récit épique, mais j'aimerais quand même vérifier. Je vais te détacher pour que tu puisses te déshabiller et mes montrer tes marques, une telle journée ne peut pas passer inaperçue.

Il détache Emma, l'aide à se relever, douloureusement. Elle titube vers la salle de bains en se tenant aux murs, et va retirer la combinaison sous la douche. Elle revient immédiatement. Et alors Peter, ébahi, observe une constellation de bleus, de marques de fouet encore bien dessinées, d'hématomes de toutes les couleurs du bleu au violacé, sur le ventre, sur le dos, les cuisses. Son sexe est tuméfié, enflé, son anus encore distendu. Seul le visage est épargné.

- Alors, tu me crois maintenant, dit Emma, fièrement ? Tu vois que je ne t'ai pas menti. Tu peux appeler le mec de l'hôtel, il m'a glissé un papier dans la poche de mon trench avec son numéro, le voici.

- D'accord, je le fais devant toi. Il désactive la signature de son portable, met le haut-parleur et appelle. Une voix mâle lui répond. " Je suis le mari de votre pensionnaire d'hier soir. Cela s'est bien passé ? " Le type répond " Pas d'embrouilles, pas d'embrouilles ! Oui tout allait bien, très bien, et tu peux me la confier quand tu veux ta salope, c'est une bonne, une excellente. Elle adore jouir et se faire tringler. Tu es impuissant, ou quoi ! Si tu peux pas la satisfaire, alors envoie-la moi quand tu veux, on fait 50/50. " Et il raccroche.

- Bien, dit Emma. La preuve est faite. Je suis une salope, une pute maso. Et je persiste à vouloir vivre ça pour le reste de ma vie en devenant ton esclave.

- Alors le contrat c'est ça, Emma. Tu veux être mon esclave, ou tu veux devenir pute ? Je ne comprends plus !

 

Le choix de Peter

- Peter, soyons clairs, je ne veux rien. Une esclave telle que je souhaite l'être ne veut rien. Son dernier geste d'être humain est de signer son contrat. Elle devient alors un objet sans volonté. C'est à son maître de décider, pute ou nonne ou table ou chienne. Ou rien. Un papier vierge sur lequel s'imprimera la volonté de son maître, minute par minute. Jusqu'à sa mort. Tu comprends, je souhaite l'anéantissement total de ma volonté. Emma, l'analyste brillante, veut disparaître des écrans radar. Je ne veux même plus me souvenir de ce que j'ai été. Les deux jours que j'ai vécus je les ai désirés, presque programmés. Mais c'est une anomalie. Comme il est anormal qu'une esclave jouisse comme j'ai joui dans que son maître l'y autorise.

- Donc tu veux que je te fasse vivre tous les jours un scénario de douleur, de souffrance, d'humiliation pour en tirer plaisir, si je le souhaite.

- Oui, Peter, c'est exactement cela. Et je le veux ardemment.

- Mais c'est trop facile Emma, c'est moi qui doit endosser toutes tes décisions. Je ne veux pas, moi, te piétiner, te mutiler, te faire prendre des risques insensés pour ta vie et ton intégrité physique.

- Peter, dit-elle doucement, c'est ce que je veux. En le voulant je sais aussi que je décide de t'abandonner, de quitter la vie que nous avons eu ensemble passionnément. Je sais que tu pourras décider de m'abandonner, de me vendre un jour, ou de m'emmener à la casse comme une vieille voiture dont tu voudras te débarrasser. Je le sais. J'accepte de tourner la page sur notre vie d'avant. Je suis convaincue que c'est le moment. Ce que j'ai vécu ce week-end a totalement réveillé en moi une Emma que tu n'as pas connue, plus intense que vive et brillante, suicidaire sûrement, mais j'y trouve un plaisir immense que nos jeux fétichistes ne me permettent plus de satisfaire. En acceptant ce contrat, Peter, tu me perds. Mais tu vas avoir en échange le plus bel objet de désir et tu vas aussi pouvoir révéler en toi les instincts pervers que ta bonne éducation, ta pudeur, ont soigneusement anesthésiés. Tu pourrais aussi retrouver à côté une belle femme, une femme de la vie, pas une femme de l'obscurité telle que je souhaite être. je sais qu'esclave, déchue, tu cesseras un jour de m'aimer. C'est ainsi et ce n'est pas grave. C'est le destin des objets d'être abandonnés. Penses à la citation d'Histoire d'O.

- Emma, tout ce que tu dis me trouble profondément. Je retrouve là tout ton talent, la méthode, ta dialectique. Mais je ne veux pas me retrouver demain avec une légume muette, une poupée désarticulée.

- Peter, comprends que c'est précisément à quoi j'aspire.

- Emma, nous tournons en rond. Il faut trancher. Ma réponse à ta question est aujourd'hui clairement non. Mais je t'aime, je veux te satisfaire, je crois comprendre ce que tu recherches et j'avoue que non seulement ça ma trouble mais j'y entrevois un immense plaisir potentiel pour moi. Ton récit m'a excité au plus haut point. Mais j'ai regretté de ne pas être là. A l'avenir, je veux aussi en profiter.

- Tu vois que tu peux Peter. Je t'assure que toi aussi tu y trouveras beaucoup de plaisir, crois-moi.

- C'est encore trop tôt. Je te propose un compromis. Ecoute-moi, ce n'est encore très clair dans ma tête mais cela pourrait ressembler à ça. Je jette les bases d'un compromis, on en discute, et on signe. Oui, je suis d'accord pour que tu deviennes mon esclave, soumise à ma seule volonté. Oui je suis d'accord pour te faire subir, sans ton accord, tous les traitements que mon imagination m'autorise et crois-moi, je vais y travailler. Nous commencerons par les modifications corporelles. J'adore les tatouages et les piercings et je pense que tu ne regretteras pas mes choix… Je commence à avoir quelques idées claires après être passé sur BME ! Mais je souhaite que tu participes activement à cette évolution. Je ne veux pas d'une huître. Je veux que précisément ton intelligence contribue à ta dégradation volontaire, lucidement, étape par étape. Tu m'as démontré ce week-end que tu pouvais subir avec talent, j'aimerais que tu choisisses tes épreuves. D'abord tu n'arrêteras pas de travailler, tu continueras ta carrière. Ton apparence ne changera pas, au moins discrètement. Nous continuerons à avoir une vie de couple normale, avec une vie sociale. Tu ne seras enfermée que quand je le souhaiterais, mais tu pourras aussi m'en faire la demande. Je pense que tu aimes depuis longtemps être humiliée, prostituée. L'idée me plaît. Régulièrement tu seras conduite dans le bordel de ce type. Je prendrai contact avec lui. Je trouverais d'autres idées, d'autres contacts, je sais qu'il y a des réseaux. Bien évidemment, tu continueras intensément à vivre aussi ton fétichisme. Mais j'en accroitrai le degré pour que non seulement tu y trouves le plaisir que tu y as toujours trouvé, mais que tu en souffres aussi. Je sais que tu es un peu claustrophobe aussi je te pousserai dans les jeux de breath control, je t'enfermerai dans des réduits étroits, sans lumière, sans air. Tu porteras souvent les masques à gaz que tu aimes, mais reliés à des bouteilles à la capacité aléatoire pour créer l'angoisse de l'asphyxie. J'aimerais aussi te punir de ta trop grande facilité à jouir. Je pense qu'ainsi progressivement je m'habiterai à un traitement plus radical, peut-être même que j'en aurai envie rapidement. Je ne peux pas le dire aujourd'hui. Je vais peut-être me convaincre que la vraie Emma n'est pas celle que j'aime, mais une autre, que j'apprendrai à mon tour à aimer pour l'aider à se détruire. Que penses-tu de ce compromis ??- Peter, tu apprends vite. J'en étais sûre. Je suis aussi convaincue que très vite tu te rendras compte que mon désir absolu est atteignable. Mais je pense que tu as trouvé les mots justes. Nous devons apprendre mutuellement à nous réinventer sur d'autres bases que celles qui nous ont rapprochés. J'ai confiance sur le fait que le processus graduel que tu proposes est plus acceptable pour toi que la brutale rupture à laquelle j'aspire. Je pense que ce compromis est une opportunité formidable de nous redécouvrir. J'ai bien noté aussi que ton désir à toi, Peter, que je ne remets pas en cause, d'être soumis à la chasteté implique que nous n'ayons plus de rapports sexuels classiques.?- Oui, tu l'as bien compris. Et je te demande de t'y soumettre.?- Je l'accepte bien sûr, je l'a compris. Mais accepterais-tu qu'à mon tour je te propose d'être privée de jouissance ? Tu m'as bien dit vouloir me punir de ma trop grande aptitude à jouir. Et tu souhaites que je sois aussi active dans ma dégradation volontaire comme tu le décris !?- A qui penses-tu ??- Oh, Peter, j'y pense depuis très longtemps… Il y a beaucoup de techniques pour empêcher une femme de jouir. Cela pourrait être une ceinture de chasteté efficace, en acier, avec absolue impossibilité d'être pénétrée ou de me caresser. Mais c'est provisoire. Je pense aussi à quelque chose de plus définitif, l'excision du clitoris, la couture des lèvres. Ca c'est définitif.?- Emma encore tu vas très vite en besogne, mais tu acceptes d'entrer dans le jeu des propositions, c'est génial. Je veux bien y penser, Nous regarderons ensemble comment faire, où le faire, quelles sont les conséquences.?- Considère déjà que c'est une proposition ferme, dit-elle gravement.?- Je le note. Je te propose que nous qualifiions le chemin que nous dessinons ensemble. Phase 1, c'est la signature du contrat, le début d'un certain nombre de modifications corporelles, la soumission volontaire à d'autres, l'intensification des châtiments corporels.?- Oui, très bien ! Phase 2 j'arrête de travailler, je ne contribue plus à proposer des évolutions de mon statut, je me soumets totalement à ta volonté. Tu intensifies les modifications corporelles. Tu me confies pour de plus longues périodes à d'autres maîtres. Ou à des maisons d'abattage.?- Pas mal, alors phase 3, c'est un enfermement total dont tu ne sortiras que pour les pires châtiments.?- Oui, j'accepte. J'accepte tout, la crucifixion, l'asphyxie, la pendaison, l'électrocution, mais en me laissant encore en vie à chaque nouvelle épreuve. Car je propose une phase 4. Une dégradation accentuée, perte de mobilité, amputation, perte des sens, vue, ouïe… Et la mort dans de terribles tortures. J'ai lu de très belles histoires comme cela. " A life game " sur gaggedutopia.?- Pourquoi pas ? Mais loin, très loin, très très loin !?- Tu sais Peter j'ai terriblement été troublée par une nouvelle écrite par une grande prêtresse du latex, Lady Latex, qui décrit une société idéale où chacun peut mener la sexualité de son choix, The Rubber Society. Tu devrais la lire, il y a de très belles idées pour les phases 3 et 4, et même 2. Il y a une scène où l'héroïne, Katherine, surprend dans un restaurant un manège qui l'intrigue, un groupe de femmes toutes magnifique, vêtues en latex et un groupe d'hommes qui festoient joyeusement dans un coin du restaurant. Elle se renseigne auprès de son compagnon qui lui explique qu'il s'agit d'une secte qui pratique le Death Cult, le culte de la mort. Ces femmes s'inscrivent volontairement sur une liste d'où est tirée aléatoirement chaque mois une liste de noms. Les femmes choisies se retrouvent dans un restaurant avec des hommes qu'elles ne connaissent pas mais elles savent qu'à la fin du repas ces hommes entrainés les tueront proprement en leur cassant le coup. Bien sûr elles ne savent pas quand elles vont être tirées au sort. Elles acceptent ce sort qui rend leur vie d'esclave latex encore plus passionnante car chaque moment compte. Cette idée m'a plu ! Tu m'inscrirais, Peter, sur une telle liste ??- Je vois que tu ne changes pas, mais respectant notre règle, je dirai oui, en phase 4.?- Pourquoi pas en phase 3 ??- On en reparlera, nous n'en sommes pas là encore. Passons aux choses concrètes. D'abord tu te feras tatouer sur le pubis dès demain Peter's slave. Contente ??- Oui, enfin , soupire-t-elle…?- Ensuite, tu t'inscriras au registre des esclaves et tu te feras tatouer à la base de la nuque le code barre correspondant à ton numéro d'inscription . Ce sera visible en permanence. D'accord ? Si on te demande à quoi cela correspond, tu répondras qu'il s'agit de ton numéro d'enregistrement comme esclave.?- Oui avec bonheur ! Puis-je émettre une proposition. Me feras-tu raser le crâne. De façon permanente ??- Oui, phase 3.?- Non, phase 2 !?- Je vois que tu ne renonces jamais. Je n'en doutais pas d'ailleurs !?Peter se penche alors vers Emma et l'embrasse tendrement. Tu te souviens de notre première rencontre, sous la pluie battante. Je ne pensais pas qu'un jour nous échangerions d'aussi noirs desseins.?- Moi si, répond-elle. mais j'avais de sérieux doutes sur ton aptitude à le faire...

 

Fin De Partie Pour Christeen

 

 

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